L’HEROÏSME D’ELICAS
La plaine semblait déserte. Les soldats de l'empire marchaient en rangs serrés dans le silence. Seul le vent passant dans les bannières émettait un léger claquement.
Elicas qui suivait les mouvements du turbulent Dakeras se disait que pour le moment il avait eu de la chance de ne rencontrer personne.
Il releva la visière de son casque pour éponger la sueur qui perlait à son front.
A ce moment là, une ombre immense passa rapidement au dessus de sa tête, suivie d’une deuxième, puis de trois autres encore.
« En formation !!! »
Les hommes écoutèrent leur capitaine et dans un mouvement coordonné qu’ils avaient du répéter des trentaines de fois à l’école militaire ils se mirent en place.
Au loin, dans la plaine s’étaient réunis quatre chevaliers bretonniens. A côté d’eux, quatre chevaliers montés sur des pégases se posèrent, suivis de près par un Duc sur hippogriffe.
Elicas fronça les sourcils et baissa sa visière.
Les chevaliers bretonniens avançaient fièrement vers les soldats de l’empire, lances levées.
Comme Elicas ne savait pas quelles étaient leurs intentions, il fit signe à son sorcier de lancer quelques sorts qui les dissuaderaient d’attaquer.
Après une extrême concentration, Gilad lança un Père de épines vers le premier fier chevalier devant lui. Malheureusement, la portée était trop courte.
Devant cette agression, les chevaliers bretonniens baissèrent leur lance.
Deux détonations résonnèrent alors en réponse au fond de la plaine. Deux boulets de canon vinrent percuter deux chevaliers bretonniens. Une fois la fumée dissipée, les servants n’en revinrent pas. Les deux chevaliers étaient toujours sur leur monture, leur armure étincelante comme au premier jour. Il devait y avoir sorcellerie là-dessous…(en fait, juste 1 pour blesser sur les deux jets...)
Les arquebusiers prirent pour cible un chevalier sur pégase, les blessant légèrement lui et sa monture .
Les chevaliers se rapprochaient maintenant dangereusement et les troupes d’Elicas étaient déboussolées par la mobilité des pégases et de l’hippogriffe qui virevoltaient autour d'eux.
Gilad réussit cette fois à bien estimer la distance le séparant des chevaliers et son Père des épines parvint à blesser un nouveau héros bretonnien.
Deux nouvelles détonation retentirent, dont l’une plus importante que l’autre. Elicas se retourna et eut juste le temps de voir une des roues du canon décapiter un des servants.
Le boulet de l’autre canon toucha un autre héros qui faillit tomber de son palefroi sous le choc. Décidément, ces armures étaient solides.(1 pour le jet déterminant le nombre de blessures...)
Les arquebusiers s’acharnaient sur le pégase pour voir finir son cavalier à pied. Mais le cheval ailé avait encore des ressources.
Les cinq archers en éclaireurs sortirent de leur cachette et visèrent un chevalier. La poussière soulevée par les lourds destriers avait du les aveugler (5 fois 1 pour toucher…)
De l’autre côté du champ de bataille, le chevalier sur pégase blessé chargea seul les arquebusiers et après avoir fait un massacre les poursuivi et les extermina dans leur fuite.
Le Duc sur hippogriffe se posa avec élégance au milieu des rangs ennemis ce qui fit fuir les servants du mortier.
Sur le flanc droit, un autre chevalier sur pégase mit difficilement les trois servants du dernier canon en déroute.
Les chevaliers du loup blanc (qui étaient déguisés en chevaliers bretonniens) chargèrent un héros qui pensait être à l'abri derrière la forêt. Il s’effondra sous les coups puissants des marteaux. Les chevaliers du loup blanc foncèrent alors tout droit devant deux autres héros bretonniens qui éperonnèrent leur destriers.
Le choc promettait d’être violent.
A côté d’eux, la poussière s’était dissipée et les cinq archers prirent pour cible la grande bannière. Deux d’entre eux trouvèrent une faille dans l’armure du héros qui tomba de cheval. (Superbe double 1 pour les sauvegardes…)
Au loin, le Duc et deux chevaliers sur pégases se préparaient à fondre sur les troupes de l’empire qui ne savaient plus où donner de la tête.
Gilad réussit une fois de plus à lancer Père des épines et vint à bout du chevalier sur pégase blessé par les arquebusiers.
Au centre du champ de bataille, les deux héros bretonniens réussirent à mettre à terre trois chevaliers du loup blanc, mais ceux-ci tinrent bon et les archers arrivèrent rapidement sur le flanc pour les aider.
Sous le nombre, les deux héros décidèrent d’adopter une retraite stratégique. Les chevaliers du loup blanc poussèrent alors leurs montures pesantes, mais ce furent les archers (qui avaient sûrement pris des stéroïdes) qui rattrapèrent les deux malheureux bretonniens dans leur fuite.
Au loin, une charge combinée du Duc sur hippogriffe et de ses deux Barons sur pégases fit des ravages parmi les rangs des épéistes qui s’enfuirent logiquement.
Le Duc et les deux Barons poursuivirent et les massacrèrent jusqu’au dernier.
Alors que le Duc allait donner le coup de grâce à Halbarad, la grande bannière et ami intime d'Elicas, un cri de rage lui parvint.
Tournant la tête, il vit un groupe de gueux enragés se jeter sur lui.
Il eut juste le temps de se retourner et de parer les coups de ses adversaires avant de répondre.
Tarabusc, son hippogriffe croqua un des flagellants et en lacera d’autres de ses griffes acérées.
Gilad se sentit empreint d’une énergie magique hors du commun et réussi à lancer Père des épines avec toute la puissance requise sur un chevalier encore debout. Mais l’armure avait été bénie par la dame et il en sorti indemne.
Elicas regarda autour de lui.
Son armée s'en sortait pas mal pour le moment mais tout pouvait changer d'un moment à l'autre à cause du Duc.
Sa seule chance pour son armée de pouvoir continuer était donc de mettre hors d'état de nuire cet adversaire noble et valeureux, doté d'un sens du combat extraordinaire... et d'un hippogriffe aussi.
Prenant son courage à deux mains, il emmena ses joueurs d’épée au combat.
Le Duc, voyant la troupe arriver lança un défi à leur capitaine.
Elicas, après une brève hésitation, se rappela alors des sages paroles de son père : « si tu refuses un défi, mon fils, t’es vraiment qu’une lopette »
Il poussa alors son fameux cri de guerre ("Il est venu le temps des rires et des chants")et abattit la lame de ses ancêtres, forgée dans les laves du grand mont brumeux et conçue pour la plus grande gloire des lapins nains du fin fond des ages, sur la tête du Duc bretonnien qui s’écroula.
Tarabusc l’hippogriffe lança alors une patte rageuse vers Elicas, lui arrachant un bout d’armure et de chair avant de s’envoler vers d’autres aventures.
Elicas se tenait le bras. Ses hommes criaient déjà victoire. Les soldats valides relevaient les blessés.
Quatre joueurs d’épée soulevèrent Elicas et tous chantèrent gloire à leur capitaine.
Puis, Il demanda qu’on le descende et retrouva vite son ami Halbarad parmi les blessés. Il le prit dans ses bras et lui jura qu’il vivrait.
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